LIBERTÉ POUR TOUS

Publication originale : 1942

PROLOGUE

L'opinion publique ne supportera pas longtemps une théorie qui ne fonctionne pas dans la pratique. Aujourd'hui, probablement plus que jamais, l'homme exige des preuves de vérité même de son idéal le plus élevé. Pour obtenir une satisfaction ultime, l'homme doit trouver un principe qui soit pour lui un mode de vie, un principe qu'il puisse expérimenter comme vrai.

Je crois avoir découvert un tel principe dans le plus grand de tous les écrits sacrés, la Bible. Tiré de ma propre illumination mystique, ce livre révèle la vérité enfouie dans les récits de l'Ancien et du Nouveau Testament.

En bref, le livre affirme que la conscience est la seule et unique réalité, que la conscience est la cause et la manifestation l'effet. Il souligne constamment ce fait au lecteur, afin qu'il puisse toujours faire les choses dans l’ordre. Après avoir posé la base qu'un changement de conscience est essentiel pour provoquer tout changement d'expression, ce livre explique au lecteur une douzaine de façons différentes de provoquer un tel changement de conscience. Il s'agit d'un principe réaliste et constructif qui fonctionne. La révélation qu'il contient, si elle est appliquée, vous rendra libre.

CHAPITRE 1 : L'UNICITÉ DE DIEU

"Écoute, Israël : le Seigneur, notre dieu, est un unique Seigneur.” Deutéronome 6:4

Écoute, Israël : Écoute, ô homme fait de la substance même de Dieu : Toi et Dieu êtes un et indivisible ! L'homme, le monde et tout ce qui s'y trouve sont des états conditionnés de l'inconditionné, Dieu. Vous êtes celui-ci ; vous êtes Dieu conditionné en tant qu'homme. Tout ce que vous croyez que Dieu est, vous l'êtes ; mais vous ne saurez jamais que c'est vrai tant que vous n'aurez pas cessé de le revendiquer d'un autre, et que vous n'aurez pas reconnu que cet autre apparent est vous-même. Dieu et l'homme, l'esprit et la matière, l'informe et le formé, le créateur et la création, la cause et l'effet, votre Père et vous êtes un.

Celui-ci, en qui tous les états conditionnés vivent, se déplacent et ont leur existence, est votre JE SUIS, votre conscience inconditionnée.

La conscience inconditionnée est Dieu, la seule et unique réalité. Par conscience inconditionnée, on entend un sens de conscience, un sens de la connaissance que JE SUIS indépendamment de la connaissance de qui JE SUIS ; la conscience d'être, séparée de ce que je suis conscient d'être.

Je suis conscient d'être un homme, mais je n'ai pas besoin d'être un homme pour être conscient d'être. Avant d'être conscient d'être quelqu'un, moi, la conscience inconditionnée, j'étais conscient d'être, et cette conscience ne dépend pas du fait d'être quelqu'un.

Je SUIS la conscience indépendante et inconditionnée ; j'ai pris conscience d'être quelqu'un ; et je prendrai conscience d'être quelqu'un d'autre que ce que je suis maintenant conscient d'être ; mais JE SUIS éternellement conscient d'être, que je sois l'absence de forme inconditionnée ou que je sois la forme conditionnée.

Dans l'état conditionné, je (l'homme) peux oublier qui je suis ou où je suis, mais je ne peux pas oublier que JE SUIS. Ce savoir que JE SUIS, cette conscience d'être, est la seule réalité. Cette conscience inconditionnée, le JE SUIS, est cette réalité connaissante dans laquelle tous les états conditionnés - les conceptions de moi-même - commencent et se terminent, mais qui reste toujours l'être inconnu qui sait lorsque tout ce qui est su cesse d'être.

Tout ce que j'ai cru être, tout ce que je crois être aujourd'hui et tout ce que je croirai être à l'avenir ne sont que des tentatives de me connaître moi-même, c'est-à-dire la réalité inconnue et indéfinie.

Cet [être] inconnu qui sait, ou conscience inconditionnée, est mon être véritable, la seule et unique réalité. Je suis la réalité inconditionnée, conditionnée par ce que je crois être. Je SUIS le croyant limité par mes croyances, le connaisseur défini par le connu. Le monde est ma conscience conditionnée objectivée. Ce que je ressens et crois être vrai pour moi-même est maintenant projeté dans l'espace en tant que mon monde. Le monde - mon moi reflété - témoigne toujours de l'état de conscience dans lequel je vis.

Il n'y a pas de hasard ou d'accident responsable des choses qui m'arrivent ou de l'environnement dans lequel je me trouve. Le destin prédestiné n'est pas non plus l'auteur de mes fortunes ou de mes malheurs. L'innocence et la culpabilité sont de simples mots qui n'ont aucune signification pour la loi de la conscience, si ce n'est qu'ils reflètent l'état de la conscience elle-même.

La conscience de la culpabilité engendre la condamnation. La conscience du manque produit la pauvreté. L'homme objectivise éternellement l'état de conscience dans lequel il se trouve, mais il s'est, d'une manière ou d'une autre, embrouillé dans l'interprétation de la loi de cause à effet.

Il a oublié que c'est l'état intérieur qui est la cause de la manifestation extérieure - "Ce qui est à l'intérieur est à l'extérieur" [J. N. Holland] - et dans son oubli, il croit qu'un Dieu extérieur a ses propres raisons de faire les choses, ces raisons étant au-delà de la compréhension du simple homme ; ou il croit que les gens souffrent à cause d'erreurs passées qui ont été oubliées par l'esprit conscient ; ou, encore, que le hasard aveugle joue le rôle de Dieu à lui tout seul.

Un jour, l'homme réalisera que son propre Je Suis est le Dieu qu'il recherche depuis des siècles, et que son propre sens de la conscience - sa conscience d'être - est la seule et unique réalité.

La chose la plus difficile à saisir pour l'homme est la suivante : le "je" en lui-même est Dieu. C'est son véritable être ou son état de Père, le seul état dont il puisse être sûr. Le fils, la conception qu'il a de lui-même, est une illusion. Il sait toujours qu'il est, mais ce qu'il est est une illusion créée par lui-même (le père) dans une tentative d'autodéfinition.

Cette découverte révèle que tout ce que j'ai cru être Dieu, je le suis. "Je suis la résurrection et la vie" (Jean 11:25) est une déclaration de fait concernant ma conscience, car ma conscience ressuscite ou rend visiblement vivant ce que je suis conscient d'être.

"JE SUIS la porte. Tous ceux qui m'ont précédé sont des voleurs et des brigands" (Jean 10:8) [cela] me montre que ma conscience est la seule et unique entrée dans le monde de l'expression ; qu'assumer la conscience d'être ou de posséder la chose que je désire être ou posséder est le seul moyen par lequel je peux le devenir ou le posséder ; que toute tentative d'exprimer cet état désirable autrement qu'en assumant la conscience d'être ou de posséder la chose, est de se voir voler la joie de l'expression et de la possession.

"Je suis le commencement et la fin" (Apocalypses 1:8, 22:13),

révèle ma conscience comme la cause de la naissance et de la mort de toute expression.

"Je suis m’a envoyé [vers vous]" (Exode 3:4)

révèle que ma conscience est le Seigneur qui m'envoie dans le monde à l'image et à la ressemblance de ce que je suis conscient d'être pour vivre dans un monde composé de tout ce dont je suis conscient.

"Je suis le Seigneur, et il n'y a pas de Dieu en dehors de moi"

(Esaïe 45:5), déclare que ma conscience est le seul et unique Seigneur et qu'il n'y a pas de Dieu en dehors de ma conscience.

"SOIS tranquille et sache que JE SUIS Dieu" (Psaume 46:10)

signifie que je dois faire taire mon esprit et savoir que ma conscience est Dieu.

"Tu ne prendras pas le nom du Seigneur ton Dieu en vain" (Exode 20:7), "Je suis le Seigneur : c'est mon nom" (Esaïe 42:8).

Maintenant que vous avez découvert que votre JE SUIS, votre conscience est Dieu, ne prétendez rien de vrai pour vous-même que vous ne prétendriez pas être vrai pour Dieu, car en vous définissant vous-même, vous définissez Dieu. Ce que vous êtes conscient d'être est ce que vous avez appelé Dieu. Dieu et l'homme sont un. Vous et votre Père êtes un.

Votre conscience inconditionnelle, ou Je Suis, et ce que vous avez conscience d'être, ne font qu'un. Le concepteur et la conception sont un.

Si votre conception de vous-même est inférieure à ce que vous prétendez être vrai de Dieu, vous avez volé Dieu, le Père, parce que vous (le fils ou la conception) portez témoignage du Père ou du concepteur.

Ne prenez pas le nom magique de Dieu, JE SUIS, en vain, car vous ne serez pas innocenté ; vous devez exprimer tout ce que vous prétendez être. Nommez Dieu en vous définissant consciemment en tant que votre idéal le plus élevé.

CHAPITRE 2 : LE NOM DE DIEU

On ne répétera jamais assez que la conscience est la seule et unique réalité, car c'est la vérité qui libère l'homme. C'est le fondement sur lequel repose toute la structure de la littérature biblique. Les histoires de la Bible sont toutes des révélations mystiques écrites dans un symbolisme oriental qui révèle à l'intuitif le secret de la création et la formule de l'évasion. La Bible est la tentative de l'homme d'exprimer en mots la cause et la manière de la création. L'homme a découvert que sa conscience était la cause ou le créateur de son monde, et il a donc commencé à raconter l'histoire de la création dans une série de récits symboliques que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Bible.

Pour comprendre ce grand livre, il faut un peu d'intelligence et beaucoup d'intuition - suffisamment d'intelligence pour vous permettre de lire le livre, et suffisamment d'intuition pour interpréter et comprendre ce que vous lisez. Vous pouvez vous demander pourquoi la Bible a été écrite de manière symbolique. Pourquoi n'a-t-elle pas été écrite dans un style clair et simple, afin que tous ceux qui la lisent puissent la comprendre ? À ces questions, je réponds que tous les hommes s'adressent symboliquement à la partie du monde qui diffère de la leur.

Le langage de l'Occident est clair pour nous, mais il est symbolique pour l'Orient, et vice versa.

Un exemple de cela peut être trouvé dans l'instruction de l’Oriental : "Si ta main t'offense, coupe-la" (Approx. Matthieu 5:30). Il parle de la main, non pas comme de la main du corps, mais comme de toute forme d'expression, et il vous avertit ainsi de vous détourner de cette expression dans votre monde qui vous offense. En même temps, l'homme de l'Ouest induirait involontairement l'homme de l'Est en erreur en disant : "Cette banque est au bord du gouffre" [(ndt) de la traduction littérale en anglais “sur les rochers”]. En effet, pour l'Occidental, l'expression "au bord du gouffre", [sur les rochers], équivaut à la faillite, tandis que pour l'Oriental, un rocher est un symbole de foi et de sécurité.

"Je le comparerai à un homme sage qui a bâti sa maison sur le roc ; la pluie est tombée, l'inondation est venue, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison, mais elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc.” (Matthieu 7:24)

Pour bien comprendre le message de la Bible, il faut garder à l'esprit qu'elle a été écrite par l'esprit oriental et qu'elle ne peut donc pas être prise au pied de la lettre par l'Occident. Biologiquement, il n'y a pas de différence entre l'Orient et l'Occident. L'amour et la haine sont les mêmes ; la faim et la soif sont les mêmes ; l'ambition et le désir sont les mêmes ; mais la technique d'expression est très différente.

La première chose que vous devez découvrir si vous voulez percer le secret de la Bible, c'est la signification du nom symbolique du créateur qui est connu de tous sous le nom de Jéhovah. Ce mot "Jéhovah" est composé des quatre lettres hébraïques - JOD HE VAU HE. Tout le secret de la création est caché dans ce nom.

La première chose que vous devez découvrir si vous voulez percer le secret de la Bible, c'est la signification du nom symbolique du créateur qui est connu de tous sous le nom de Jéhovah. Ce mot "Jéhovah" est composé des quatre lettres hébraïques - JOD HE VAU HE. Tout le secret de la création est caché dans ce nom.
La première lettre JOD représente l'état absolu ou la conscience inconditionnée, le sens de la conscience indéfinie, ce tout inclusif d'où provient toute la création ou les états conditionnés de la conscience.
Dans la terminologie d'aujourd'hui, JOD représente le JE SUIS, ou la conscience inconditionnée.
La deuxième lettre HE représente le Fils unique, un désir, un état imaginaire. Elle symbolise une idée, un état subjectif défini ou une image mentale clarifiée.
La troisième lettre VAU symbolise l'acte d'unifier ou de joindre le concepteur (JOD), la conscience désirante à la conception (HE), l'état désiré, de sorte que le concepteur et la conception ne fassent qu'un.
Fixer un état mental, se définir consciemment comme l'état désiré, s'imprégner du fait que l'on est maintenant ce que l'on a imaginé ou conçu comme objectif, telle est la fonction de VAU. Elle cloue ou joint la conscience désirante à la chose désirée. Le processus de cimentation ou d'assemblage est accompli subjectivement en ressentant la réalité de ce qui n'est pas encore objectivé.
La quatrième lettre (HE) représente l'objectivation de cet accord subjectif. Le JOD HE VAU fait de l'homme ou du monde manifesté (HE), à l'image et à la ressemblance de lui-même, l'état conscient subjectif.
La fonction du HE final est donc de témoigner objectivement de l'état subjectif JOD HE VAU. La conscience conditionnée s'objective continuellement sur l'écran de l'espace. Le monde est l'image et la ressemblance de l'état de conscience subjectif qui l'a créé. Le monde visible ne peut rien faire en soi ; il ne fait que témoigner de son créateur, l'état subjectif.
C'est le fils visible (HE) qui témoigne du Père, du Fils et de la Mère invisibles - JOD HE VAU - une Sainte Trinité qui ne peut être vue que lorsqu'elle est rendue visible en tant qu'homme ou manifestation.

Votre conscience inconditionnée (JOD) est votre JE SUIS, qui visualise ou imagine un état désirable (HE), puis devient consciente d'être cet état imaginé en se sentant et en se croyant être l'état imaginé. L'union consciente entre vous qui désirez et ce que vous désirez être est rendue possible par le VAU, ou votre capacité à ressentir et à croire. Croire, c'est simplement vivre dans le sentiment d'être réellement l'état imaginé - en assumant la conscience d'être l'état désiré.
L'état subjectif symbolisé par JOD HE VAU s'objective alors en tant que HE, complétant ainsi le mystère du nom et de la nature du créateur, JOD HE VAU HE (Jéhovah). JOD, c'est être conscient ; HE, c'est être conscient de quelque chose ; VAU, c'est être conscient en tant que, ou être conscient d'être ce dont vous étiez seulement conscient. Le second HE est votre monde visible objectivé qui est fait à l'image et à la ressemblance du JOD HE VAU, ou de ce que vous êtes conscient d'être.

Dieu dit : "Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance" (Genèse 1:26). Faisons, JOD HE VAU, la manifestation objective (HE) à notre image, l'image de l'état subjectif.
Le monde est la ressemblance objectivée de l'état conscient subjectif dans lequel la conscience demeure. Cette compréhension que la conscience est la seule et unique réalité est le fondement de la Bible. Les récits de la Bible tentent de révéler, dans un langage symbolique, le secret de la création et de montrer à l'homme la formule unique qui lui permet d'échapper à toutes ses propres créations. C'est la véritable signification du nom de Jéhovah, le nom par lequel toutes les choses sont faites et sans lequel il n'y a rien de fait qui soit fait. D'abord, vous êtes conscient ; ensuite, vous devenez conscient de quelque chose ; ensuite, vous devenez conscient [d’être] ce dont vous étiez conscient ; enfin, vous contemplez objectivement ce que vous êtes conscient d'être.

CHAPITRE 3 : LA LOI DE LA CRÉATION

Prenons l'un des récits de la Bible et voyons comment les prophètes et les écrivains d'autrefois ont révélé l'histoire de la création à l'aide de cet étrange symbolisme oriental. Nous connaissons tous l'histoire de Noé et de l'arche ; Noé a été choisi pour créer un monde nouveau après la destruction du monde par le déluge. La Bible nous dit que Noé a eu trois fils, Sem, Cham et Japhet.

Le premier fils s'appelle Sem, ce qui signifie “nom”. Cham, le deuxième fils, signifie chaud, vivant. Le troisième fils s'appelle Japhet, ce qui signifie extension. Vous constaterez que Noé et ses trois fils, Sem, Cham et Japhet, contiennent la même formule de création que le nom divin JOD HE VAU HE. 
Noé, le Père, le concepteur, le bâtisseur d'un monde nouveau est l'équivalent du JOD, ou conscience inconditionnée, JE SUIS.

Sem est votre désir, ce dont vous êtes conscient, ce que vous nommez et définissez comme votre objectif, et équivaut à la deuxième lettre du nom divin (HE).

Cham est l'état chaud et vivant du sentiment, qui joint ou lie ensemble la conscience désirante et la chose désirée, et équivaut donc à la troisième lettre du nom divin, le VAU.

Le dernier fils, Japhet, signifie extension et représente l'état étendu ou objectivé qui témoigne de l'état subjectif et équivaut à la dernière lettre du nom divin, HE.
Vous êtes Noé, le connaisseur, le créateur. La première chose que vous engendrez est une idée, une envie, un désir, le mot, ou votre premier fils Sem (nom).

Votre deuxième fils Cham (chaud, vivant) est le secret du SENTIMENT par lequel vous êtes uni à votre désir subjectivement de sorte que vous, la conscience désirante, devienne consciente d'être ou de posséder la chose désirée.

Votre troisième fils, Japhet, est la confirmation, la preuve visible que vous connaissez le secret de la création. Il est l'état étendu ou objectivé qui témoigne de l'état invisible ou subjectif dans lequel vous demeurez.
Dans l'histoire de Noé, il est dit que Cham a vu les secrets de son Père et qu'à cause de sa découverte, il a été mis au service de ses frères, Sem et Japhet. Cham, ou le sentiment, est le secret du Père, votre JE SUIS, car c'est par le sentiment que la conscience qui désire s'unit à la chose désirée. L'union consciente ou le mariage mystique n'est rendu possible que par le sentiment. C'est le sentiment qui réalise cette union céleste du Père et du fils, de Noé et de Sem, de la conscience inconditionnée et de la conscience conditionnée.

En accomplissant ce service, le sentiment sert automatiquement Japhet, l'état étendu ou exprimé, car il ne peut y avoir d'expression objectivée s'il n'y a pas d'abord une impression subjective.
Sentir la présence de la chose désirée, actualiser subjectivement un état en s'imposant à soi-même, par le biais du sentiment, un état conscient défini, tel est le secret de la création. Votre monde actuel objectivé est Japhet qui a été rendu visible par Cham. C'est pourquoi Cham est au service de ses frères Sem et Japhet, car sans le sentiment symbolisé par Cham, l'idée ou la chose désirée (Sem) ne pourrait être rendue visible par Japhet. La capacité de ressentir l'invisible, la capacité d'actualiser et de rendre réel un état subjectif défini par le sens du sentiment est le secret de la création, le secret par lequel le mot ou le désir invisible est rendu visible, -est fait chair. "Et Dieu appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient.” (Romains 4:17)
La conscience appelle les choses qui ne sont pas vues comme si elles l'étaient, et elle le fait d'abord en se définissant comme ce qu'elle désire exprimer, et ensuite en restant dans l'état défini jusqu'à ce que l'invisible devienne visible. Voici le fonctionnement parfait de la loi selon l'histoire de Noé. En ce moment même, vous avez conscience d'être. Cette conscience d'être, ce savoir que vous êtes, c'est Noé, le créateur.

Maintenant que l'identité de Noé est établie comme votre propre conscience d'être, nommez quelque chose que vous aimeriez posséder ou exprimer ; définissez un objectif (Sem), et avec votre désir clairement défini, fermez les yeux et sentez que vous l'avez ou que vous l'exprimez.
Ne vous demandez pas comment vous pouvez y parvenir ; sentez simplement que vous l'avez. Adoptez l'attitude d'esprit qui serait la vôtre si vous le possédiez déjà, afin de sentir que c'est fait. Le sentiment est le secret de la création. Sois aussi sage que Cham et fais cette découverte afin d'avoir la joie de servir tes frères Sem et Japhet, la joie d'incarner le mot ou le nom.

CHAPITRE 4 : LE SECRET DU RESSENTI

Le secret du ressenti ou de l'appel de l'invisible à des états visibles est magnifiquement raconté dans l'histoire d'Isaac bénissant son second fils Jacob en croyant, sur la seule base du sentiment, qu'il bénissait son premier fils Ésaü. On raconte qu'Isaac, qui était vieux et aveugle, sentait qu'il allait quitter ce monde et, souhaitant bénir son premier fils Ésaü avant de mourir, envoya Ésaü à la chasse pour trouver un gibier savoureux en lui promettant qu'à son retour de la chasse, il recevrait la bénédiction de son père.

Jacob, qui désirait obtenir le droit d'aînesse ou le droit de naître par la bénédiction de son père, entendit la demande de gibier de son père aveugle et la promesse qu'il avait faite à Ésaü.

Le secret du ressenti ou de l'appel de l'invisible à des états visibles est magnifiquement raconté dans l'histoire d'Isaac bénissant son second fils Jacob en croyant, sur la seule base du sentiment, qu'il bénissait son premier fils Ésaü. On raconte qu'Isaac, qui était vieux et aveugle, sentait qu'il allait quitter ce monde et, souhaitant bénir son premier fils Ésaü avant de mourir, envoya Ésaü à la chasse pour trouver un gibier savoureux en lui promettant qu'à son retour de la chasse, il recevrait la bénédiction de son père.

Jacob, qui désirait obtenir le droit d'aînesse ou le droit de naître par la bénédiction de son père, entendit la demande de gibier de son père aveugle et la promesse qu'il avait faite à Ésaü.

Alors qu'Ésaü partait à la chasse pour le gibier, Jacob tua et habilla un chevreau du troupeau de son père. Plaçant les peaux sur son corps lisse pour lui donner la sensation de son frère poilu et rude, Ésaü, il apporta le chevreau savoureusement préparé à son père aveugle, Isaac. Et Isaac, qui ne se fiait qu'à son sens du toucher, prit son second fils Jacob pour son premier fils Ésaü, et prononça sa bénédiction sur Jacob. Au retour de la chasse, Ésaü apprit que Jacob, son frère à la peau lisse, l'avait supplanté.

Il demanda donc justice à son père, mais Isaac lui répondit : "Ton frère est venu par ruse et il t'a enlevé ta bénédiction. J’ai fait de lui ton seigneur, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs." (Genèse 28:21)

La simple décence humaine devrait indiquer à l'homme que cette histoire ne peut être prise au pied de la lettre. Il doit y avoir un message pour l'homme caché quelque part dans cet acte traître et méprisable de Jacob ! Le message caché, la formule du succès enfouie dans cette histoire a été intuitivement révélée à l'auteur de la manière suivante. Isaac, le père aveugle, est votre conscience, votre conscience d'être.

Ésaü, le fils poilu, est votre monde actuel objectivé - ce qui est brutal ou sensible ; le moment présent ; l'environnement présent ; votre conception actuelle de vous-même ; en bref, le monde que vous connaissez grâce à vos sens objectifs.

Jacob, le garçon à la peau lisse, le second fils, est votre désir ou votre état subjectif, une idée qui n'est pas encore incarnée, un état subjectif qui est perçu et senti mais qui n'est pas objectivement connu ou vu ; un point dans le temps et l'espace éloigné du présent. En bref, Jacob est l'objectif que vous avez défini. Le Jacob à la peau lisse - ou état subjectif cherchant à s'incarner ou à obtenir le droit de naissance - lorsqu'il est correctement ressenti ou béni par son père (lorsqu'il est consciemment ressenti et fixé comme réel), devient objectif ; et ce faisant, il supplante l'Ésaü rude et poilu, ou l'ancien état objectif. Deux choses ne peuvent pas occuper une place donnée en même temps, et donc, lorsque l'invisible est rendu visible, l'ancien état visible disparaît.

Votre conscience est la cause de votre monde. L'état de conscience dans lequel vous vivez détermine le type de monde dans lequel vous vivez. Ce que vous aimeriez être ou posséder est symbolisé par votre deuxième fils, Jacob, le garçon à la peau lisse, qui n'est pas encore vu mais qui est subjectivement senti et ressenti, et qui, s'il est touché correctement, remplacera son frère Ésaü, ou votre monde actuel.

Gardez toujours à l'esprit le fait qu'Isaac, le père de ces deux fils, ou états, est aveugle. Il ne voit pas son fils Jacob à la peau lisse, il le sent seulement. Et grâce à ce sentiment, il croit que Jacob, le subjectif, est Esaü, le réel, l'objectivé.

Vous ne voyez pas votre désir objectivement ; vous le sentez simplement (vous le ressentez) subjectivement. Vous ne tâtonnez pas dans l'espace à la recherche d'un état désirable. Comme Isaac, vous restez assis et envoyez votre premier fils à la chasse en détournant votre attention de votre monde objectif. Puis, en l'absence de votre premier fils, Ésaü, vous invitez l'état désirable, votre second fils, Jacob, à s'approcher pour que vous puissiez le ressentir. "Approche-toi, mon fils, que je te touche.” (Genèse 27:21) D'abord, vous en êtes conscient dans votre environnement immédiat ; ensuite, vous l'approchez de plus en plus près jusqu'à ce que vous le sentiez et le ressentiez dans votre présence immédiate, de sorte qu'il soit réel et naturel pour vous.

"Si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux.” Matthieu 18:19

Les deux s'accordent par le biais du sens du toucher ; et l'accord est établi sur terre - il est objectivé ; il est rendu réel. Les deux personnes qui s'accordent sont Isaac et Jacob - vous et ce que vous désirez - et l'accord est établi uniquement sur la base du ressenti. Ésaü symbolise votre monde actuel objectivé, qu'il soit agréable ou non. Jacob symbolise tous les désirs de votre cœur. Isaac symbolise votre vrai moi - les yeux fermés au monde présent - dans l'acte de percevoir et de se sentir être ou posséder ce que vous désirez être ou posséder.

Le secret d'Isaac - l'état de perception et de sentiment - est simplement l'acte de séparer mentalement le ressenti sensible (votre état physique actuel) du ressenti insensible (ce que vous aimeriez être). En fermant hermétiquement les sens objectifs, Isaac a fait, et vous pouvez faire en sorte que le ressenti insensible (l'état subjectif) semble réel ou connu de manière sensible ; car la foi est la connaissance.

Connaître la loi de l'expression, la loi par laquelle l'invisible est rendu visible, ne suffit pas. Il faut l'appliquer, et voici la méthode d'application.

Premièrement : envoyez votre premier fils Ésaü - votre monde actuel objectivé ou votre problème - à la chasse. Pour ce faire, il suffit de fermer les yeux et de détourner son attention des limitations objectivées. Lorsque vos sens sont éloignés de votre monde objectif, celui-ci disparaît de votre conscience ou part à la chasse.

Deuxièmement : les yeux toujours fermés et l'attention détournée du monde qui vous entoure, fixez consciemment le moment et le lieu naturels de la réalisation de votre désir. Avec vos sens objectifs fermés à votre environnement actuel, vous pouvez percevoir et ressentir la réalité de n'importe quel point dans le temps ou l'espace, car les deux sont psychologiques et peuvent être créés à volonté.

Il est d'une importance vitale que les conditions spatio-temporelles naturelles de Jacob, c'est-à-dire le temps et le lieu naturels pour la réalisation de votre désir, soient d'abord fixées dans votre conscience. Si le dimanche est le jour où la chose désirée doit être réalisée, alors le dimanche doit être fixé dans la conscience dès maintenant. Commencez simplement à sentir que c'est dimanche jusqu'à ce que le calme et le naturel du dimanche soient consciemment établis. Vous avez des associations précises avec les jours, les semaines, les mois et les saisons de l'année. Vous avez dit à maintes reprises : "Aujourd'hui [j’ai l’impression] qu’on est dimanche, ou lundi, ou samedi ; ou on dirait qu’on est au printemps, ou en été, ou en automne, ou en hiver".

Cela devrait vous convaincre que vous avez des impressions précises et conscientes que vous associez aux jours, aux semaines et aux saisons de l'année. Grâce à ces associations, vous pouvez choisir n'importe quel moment souhaitable et, en vous rappelant l'impression consciente associée à ce moment, vous pouvez faire de ce moment une réalité subjective.

Faites de même avec l'espace. Si la pièce dans laquelle vous êtes assis n'est pas celle dans laquelle la chose désirée serait naturellement placée ou réalisée, sentez-vous assis dans la pièce ou l'endroit où elle serait naturelle.
Fixez consciemment cette impression de temps et d'espace avant de commencer à sentir et à ressentir la proximité, la réalité et la possession de la chose désirée. Peu importe que l'endroit désiré soit à dix mille kilomètres ou juste à côté, vous devez fixer dans votre conscience le fait que l'endroit où vous êtes assis est l'endroit désiré. Il ne s'agit pas d'un voyage mental, mais d'un effondrement de l'espace. Asseyez-vous tranquillement là où vous êtes et faites du “là-bas" - “ici". Fermez les yeux et sentez que l'endroit même où vous êtes est l'endroit désiré ; sentez et ressentez la réalité jusqu'à ce que vous soyez consciemment impressionné par ce fait, car votre connaissance de ce fait est basée uniquement sur votre perception subjective.
Troisièmement, en l'absence d'Ésaü (le problème) et avec l'espace-temps naturel établi, vous invitez Jacob (la solution) à venir remplir cet espace - à venir supplanter son frère. Dans votre imagination, voyez la chose désirée. Si vous ne pouvez pas la visualiser, percevez-en les grandes lignes ; contemplez-la. Puis, mentalement, rapprochez-la de vous. "Approche-toi, mon fils, que je te touche.” Sentez la proximité de l'objet, sentez-le en votre présence immédiate, percevez-en la réalité et la solidité, ressentez-le et voyez-le naturellement placé dans la pièce où vous êtes assis, sentez le frisson de l'accomplissement réel et la joie de la possession.
Ouvrez maintenant les yeux. Cela vous ramène au monde objectif - le monde brut ou sensible. Votre fils poilu, Ésaü, est revenu de la chasse et, par sa seule présence, vous dit que vous avez été trahi par votre fils à la peau lisse, Jacob, - le monde subjectif, psychologiquement ressenti. Mais, comme Isaac, dont la confiance était fondée sur la connaissance de cette loi immuable, vous direz vous aussi : "J’ai fait de lui ton Seigneur et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs". C'est-à-dire que, même si vos problèmes semblent fixes et réels, vous avez ressenti l'état psychologique subjectif comme réel au point de recevoir le frisson de cette réalité ; vous avez fait l'expérience du secret de la création car vous avez ressenti la réalité du subjectif.

Vous avez fixé un état psychologique défini qui, en dépit de toute opposition ou de tout précédent, s'objectivera, accomplissant ainsi le nom de Jacob - le supplanteur.

Voici quelques exemples pratiques de ce drame.

Premièrement : La bénédiction ou la concrétisation d'une chose. Asseyez-vous dans votre salon et nommez un meuble, un tapis ou une lampe que vous aimeriez avoir dans cette pièce. Regardez l'endroit de la pièce où vous le placeriez si vous l'aviez. Fermez les yeux et laissez disparaître tout ce qui occupe actuellement cette partie de la pièce. Dans votre imagination, voyez cette zone comme un espace vide - il n'y a absolument rien à cet endroit.

Commencez maintenant à remplir cet espace avec le meuble désiré ; sentez et ressentez que vous l'avez à cet endroit précis, imaginez que vous voyez ce que vous désirez voir. Continuez dans cette conscience jusqu'à ce que vous ressentiez le frisson de la possession.
Deuxièmement : La bénédiction ou la concrétisation d'un lieu. Vous êtes maintenant assis dans votre appartement à New York (ndt : pour votre pratique, remplacez New York par le lieu où vous êtes actuellement) et vous contemplez la joie qui serait la vôtre si vous étiez sur un paquebot traversant l'Atlantique.

"Je vais vous préparer une place. Et si je vais vous préparer une place, je reviendrai et je vous accueillerai en moi, afin que là où je suis vous soyez aussi." (Jean 14:3)

Vos yeux sont fermés ; vous avez consciemment quitté l'appartement de New York et, à sa place, vous sentez que vous êtes sur un paquebot. Vous êtes assis sur une chaise longue ; il n'y a rien d'autre autour de vous que l'immense Atlantique. Fixez la réalité de ce navire et de cet océan de telle sorte que, dans cet état, vous puissiez vous rappeler mentalement le jour où vous étiez assis dans votre appartement de New York et rêviez de cette journée en mer. Rappelez-vous l'image mentale de vous, assis à New York, rêvant de cette journée.

Dans votre imagination, voyez l'image de votre mémoire dans votre appartement de New York. Si vous parvenez à vous remémorer votre appartement new-yorkais sans y retourner consciemment, vous avez alors préparé avec succès la réalité de ce voyage. Restez dans cet état conscient en ressentant la réalité du bateau et de l'océan ; ressentez la joie de cet accomplissement - puis ouvrez les yeux. Vous avez préparé l'endroit ; vous avez fixé un état psychologique précis et là où vous êtes en conscience, vous serez aussi dans votre corps.
Troisièmement : la bénédiction ou la concrétisation d'un moment dans le temps.

Vous lâchez consciemment ce jour, ce mois ou cette année, selon le cas, et vous imaginez que c'est maintenant ce jour, ce mois ou cette année que vous désirez vivre. Vous sentez et ressentez la réalité du moment désiré en vous imprégnant du fait qu'il est maintenant accompli. En ressentant le caractère naturel de ce temps, vous commencez à ressentir l'excitation d'avoir pleinement réalisé ce qu'avant d'entamer ce voyage psychologique dans le temps, vous souhaitiez vivre à ce moment-là.

Avec la connaissance de votre pouvoir de bénir, vous pouvez ouvrir les portes de n'importe quelle prison - la prison de la maladie, de la pauvreté ou d'une existence banale.

"L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi, parce que le Seigneur m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux humbles ; il m'a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs qu'ils sont libres, et aux prisonniers qu'on ouvre la prison.” Luc 4:18

CHAPITRE 5 : LE SABBAT

"Le travail se fera pendant six jours, mais le septième jour sera pour vous un jour saint, un sabbat de repos pour l'Éternel"
Exode 31:15, 32:5, Lévitique 23:3.

Ces six jours ne sont pas des périodes de 24 heures. Ils symbolisent le moment psychologique où un état subjectif défini est fixé. Ces six jours de travail sont des expériences subjectives et ne peuvent donc pas être mesurés par le temps sidéral, car le véritable travail de fixation d'un état psychologique défini se fait dans la conscience.

Le temps passé à se définir consciemment comme ce que l'on désire être est la mesure de ces six jours.

Un changement de conscience est le travail effectué au cours de ces six jours créatifs ; un ajustement psychologique, qui ne se mesure pas par le temps sidéral mais par l'accomplissement réel (subjectif). De même qu'une vie rétrospectivement ne se mesure pas par les années mais par le contenu de ces années, de même cet intervalle psychologique se mesure -Non pas par le temps passé à faire l'ajustement, mais par l'accomplissement de cet intervalle.

La véritable signification des 6 jours de travail (création) est révélée dans le mystère du VAU, qui est la sixième lettre de l'alphabet hébreu et la troisième lettre du nom divin - JOD HE VAU HE.

Comme expliqué précédemment dans le mystère du nom de Jéhovah, VAU signifie clouer ou joindre. Le créateur est lié à sa création par le sentiment ; et le temps qu'il vous faut pour fixer un sentiment précis est la véritable mesure de ces six jours de création. Se séparer mentalement du monde objectif et s'attacher par le secret du ressenti à l'état subjectif est la fonction de la sixième lettre de l'alphabet hébreu, VAU, ou les six jours de travail.

Il y a toujours un intervalle entre l'impression fixe, ou état subjectif, et l'expression extérieure de cet état. Cet intervalle s'appelle le sabbat. Le sabbat est le repos mental qui suit l'état psychologique fixe ; c'est le résultat de vos six jours de travail.

"Le sabbat a été fait pour l'homme.” (Marc 2:27)

Ce repos mental qui suit une fécondation consciente réussie est la période de grossesse mentale ; une période qui est faite dans le but d'incuber la manifestation. Elle est faite pour la manifestation ; la manifestation n'est pas faite pour elle. Automatiquement, vous gardez le sabbat comme un jour de repos - une période de repos mental - si vous réussissez à accomplir vos six jours de travail. Il ne peut y avoir de sabbat, de septième jour, de période de repos mental, tant que les six jours ne sont pas terminés, tant que l'ajustement psychologique n'est pas accompli et que l'impression mentale n'est pas complètement faite.

L'homme est averti que s'il ne respecte pas le sabbat, s'il n'entre pas dans le repos de Dieu, il ne recevra pas non plus la promesse - il ne réalisera pas ses désirs. La raison en est simple et évidente. Il ne peut y avoir de repos mental tant qu'une impression consciente n'a pas été faite.

Si un homme ne parvient pas à se convaincre pleinement qu'il possède maintenant ce qu'il désirait posséder auparavant, il continuera à le désirer et, par conséquent, il ne sera pas mentalement en repos ou satisfait. Si, par contre, il réussit à faire cet ajustement conscient de sorte qu'en sortant de la période de silence ou de ses six jours de travail subjectif, il sait par son sentiment qu'il a la chose désirée, alors il entre automatiquement dans le sabbat ou la période de repos mental.

La grossesse suit la fécondation. L'homme ne continue pas à désirer ce qu'il a déjà acquis. Le sabbat ne peut être gardé comme jour de repos que lorsque l'homme réussit à prendre conscience d'être ce qu'il désirait être avant d'entrer dans le silence. Le sabbat est le résultat des six jours de travail.
L'homme qui connaît la véritable signification de ces six jours de travail se rend compte que l'observation d'un jour de la semaine comme jour de tranquillité physique n'est pas l'observation du sabbat. La paix et la tranquillité du sabbat ne peuvent être vécues que lorsque l'homme a réussi à devenir conscient d'être ce qu'il désire être.

S'il ne parvient pas à cette impression consciente, il a raté le coche, il a péché, car pécher, c'est rater le coche, c'est ne pas atteindre son objectif, c'est un état dans lequel il n'y a pas de tranquillité d'esprit. "Si je n'étais pas venu leur parler, ils n'auraient pas péché.” (Jean 15:22) Si l'homme ne s'était pas vu présenter un état idéal vers lequel tendre, un état à désirer et à acquérir, il aurait été satisfait de son sort et n'aurait jamais connu le péché.

Maintenant que l'homme sait que ses capacités sont infinies, qu'il sait qu'en travaillant six jours ou en faisant un ajustement psychologique il peut réaliser ses désirs, il ne sera pas satisfait tant qu'il n'aura pas atteint tous ses objectifs.

Il va, avec la vraie connaissance de ces six jours de travail, définir son objectif et s'attacher à prendre conscience de l'être. Lorsque cette impression consciente est faite, elle est automatiquement suivie d'une période de repos mental, une période que le mystique appelle le sabbat, un intervalle au cours duquel l'impression consciente sera en gestation et exprimée physiquement. La parole se fait chair. Mais ce n'est pas la fin ! Le sabbat ou repos qui sera interrompu par l'incarnation de l'idée fera place tôt ou tard à six autres jours de travail, l'homme définissant un autre objectif et recommençant l'acte de se définir comme ce qu'il désire être.

L'homme a été tiré de son sommeil par le biais du désir et ne peut trouver le repos tant qu'il n'a pas réalisé son désir. Mais avant de pouvoir entrer dans le repos de Dieu, ou de respecter le sabbat, avant de pouvoir marcher sans crainte et en paix, il doit devenir un bon tireur spirituel et apprendre le secret de la réussite ou du travail de six jours - le secret par lequel il abandonne l'état objectif et s'ajuste à l'état subjectif.

Ce secret a été révélé dans le nom divin de Jéhovah, et de nouveau dans l'histoire d'Isaac bénissant son fils Jacob. Si l'homme applique la formule telle qu'elle est révélée dans ces drames bibliques, il fera mouche à chaque fois sur le plan spirituel, car il saura que le repos mental ou le sabbat n'est accessible que lorsqu'il réussit à s'adapter psychologiquement.

L'histoire de la crucifixion illustre parfaitement ces six jours (période psychologique) et le septième jour de repos. Il est rapporté que les Juifs avaient l'habitude de faire libérer quelqu'un de prison à l'occasion de la fête de la Pâque, et qu'ils avaient le choix entre Barabbas, le brigand, et Jésus, le sauveur. Ils s'écrièrent : "Relâchez Barabbas." (Jean 18:40). Barabbas fut relâché et Jésus crucifié.

Il est également écrit que Jésus le Sauveur a été crucifié le sixième jour, enseveli le septième et ressuscité le premier jour. Dans votre cas, le sauveur est celui qui vous sauverait de ce que vous n'êtes pas conscient d'être, tandis que Barabbas le voleur est votre conception actuelle de vous-même qui vous prive de ce que vous aimeriez être.

En définissant votre sauveur, vous définissez ce qui vous sauverait et non la manière dont vous seriez sauvé. Votre sauveur ou votre désir a des voies que vous ne connaissez pas ; ses voies ne sont plus à découvrir. Chaque problème révèle sa propre solution. Si vous étiez emprisonné, vous souhaiteriez automatiquement être libre. La liberté est donc la chose qui vous sauverait. Elle est votre sauveur.

Après avoir découvert votre sauveur, l'étape suivante dans ce grand drame de la résurrection consiste à libérer Barabbas, le voleur - votre concept actuel de vous-même - et à crucifier votre sauveur, ou à fixer la conscience d'être ou d'avoir ce qui vous sauverait.

Barabbas représente votre problème actuel. Votre sauveur est ce qui vous libérerait de ce problème. Vous libérez Barabbas en détournant votre attention de votre problème - de votre sentiment de limitation - car il vous prive de la liberté que vous recherchez. Et vous crucifiez votre sauveur en fixant un état psychologique défini en sentant que vous êtes libéré de la limitation du passé. Vous niez l'évidence des sens et commencez à ressentir subjectivement la joie d'être libre. Vous ressentez cet état de liberté comme étant si réel que vous criez vous aussi - "Je suis libre !” "C'est fini" (Jean 19:30). La fixation de cet état subjectif - la crucifixion - a lieu le sixième jour. Avant que le soleil ne se couche ce jour-là, vous devez avoir achevé la fixation en ressentant : "Il en est ainsi" - "C'est fini".

La connaissance subjective est suivie du sabbat ou repos mental. Vous serez comme quelqu'un d'enterré, car vous saurez que, quelles que soient les barrières montagneuses, les murs apparemment infranchissables, votre sauveur crucifié et enterré (votre fixation subjective actuelle) ressuscitera lui-même.

En faisant du sabbat une période de repos mental, en adoptant l'attitude d'esprit qui serait la vôtre si vous exprimiez déjà visiblement cette liberté, vous recevrez la promesse du Seigneur, car la parole sera faite chair, la fixation subjective s'incarnera.

"Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres.” Genèse 2:2

Votre conscience est celle de Dieu se reposant dans la connaissance que - "Tout est bon" - "Tout est accompli". Et vos sens objectifs confirmeront qu'il en est ainsi, car le jour le révélera.

CHAPITRE 6 : LA GUERISON

La formule de guérison de la lèpre, telle qu'elle est révélée dans le quatorzième chapitre du Lévitique, est très éclairante lorsqu'elle est vue à travers les yeux d'un mystique. Cette formule peut être prescrite comme remède positif à toute maladie dans le monde de l'homme, qu'elle soit physique, mentale, financière, sociale, morale, etc. Peu importe la nature de la maladie ou sa durée, car la formule peut être appliquée avec succès à chacune d'entre elles.

Voici la formule telle qu'elle est décrite dans le livre du Lévitique.

"Le prêtre ordonnera de prendre pour celui qui doit être purifié deux oiseaux vivants et purs... et le prêtre ordonnera que l'on tue l'un des oiseaux... Quant à l'oiseau vivant, il le prendra et le trempera dans le sang de l'oiseau qui a été tué ; il en fera sept fois l'aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre, le déclarera pur et lâchera l'oiseau vivant dans le champ... Et il sera pur”. Lévitique 14.

Une application littérale de cette histoire serait stupide et infructeuse, alors qu'une application psychologique de la formule est sage et fructueuse.

Un oiseau est le symbole d'une idée. Tout homme qui a un problème ou qui désire exprimer quelque chose d'autre que ce qu'il exprime actuellement peut être considéré comme ayant deux oiseaux. Ces deux oiseaux ou conceptions peuvent être définis comme suit : Le premier oiseau est votre conception actuelle de vous-même ; c'est la description que vous donneriez si l'on vous demandait de vous définir - votre condition physique, vos revenus, vos obligations, votre nationalité, votre famille, votre race et ainsi de suite. Votre réponse sincère à ces questions serait nécessairement basée sur l'évidence de vos sens et non sur des souhaits. Cette véritable conception de vous-même (basée entièrement sur les preuves de vos sens) définit le premier oiseau.

Le second oiseau est défini par la réponse que vous souhaiteriez donner à ces questions de définition de soi. En bref, ces deux oiseaux peuvent être définis comme ce que vous êtes conscient d'être et ce que vous désirez être.

Une autre définition des deux oiseaux serait : le premier - votre problème actuel, quelle que soit sa nature ; et le second - la solution à ce problème.

Par exemple, si vous êtes malade, la solution serait d'être en bonne santé. Si vous êtes endetté, la solution serait de vous libérer de vos dettes. Si vous avez faim, la solution est de manger.

Comme vous l'avez remarqué, le comment, la manière de réaliser la solution, n'est pas pris en compte. Seuls le problème et la solution sont pris en compte. Chaque problème révèle sa propre solution. La maladie est la santé, la pauvreté est la richesse, la faiblesse est la force, l'enfermement est la liberté.

Ces deux états, votre problème et sa solution, sont les deux oiseaux que vous apportez au prêtre. Vous êtes le prêtre qui accomplit maintenant le drame de la guérison de l'homme lépreux - vous et votre problème. Vous êtes le prêtre et, grâce à la formule de guérison de la lèpre, vous vous libérez de votre problème.

Premièrement : Prenez l'un des oiseaux (votre problème) et tuez-le en extrayant son sang. Le sang est la conscience de l'homme.

"Il a fait d'un seul sang toutes les nations d'hommes pour qu'elles habitent sur toute la surface de la terre.” Actes 17:26

Votre conscience est la seule et unique réalité qui anime et rend réel ce que vous avez conscience d'être. Détourner votre attention du problème équivaut donc à extraire le sang de l'oiseau. Votre conscience est le seul sang qui fait de tous les états des réalités vivantes. En détournant votre attention d'un état donné, vous avez drainé le sang de cet état.

Vous tuez ou éliminez le premier oiseau (votre problème) en lui retirant votre attention. Dans ce sang (votre conscience), vous plongez l'oiseau vivant (la solution), c'est-à-dire ce que vous souhaitiez jusqu'alors être ou posséder. Vous le faites en vous libérant pour être l'état souhaitable maintenant.

Le fait de tremper l'oiseau vivant dans le sang de l'oiseau tué est similaire à la bénédiction de Jacob par son père aveugle Isaac. Comme vous vous en souvenez, Isaac, aveugle, ne pouvait pas voir son monde objectif, son fils Ésaü. Vous aussi, vous êtes aveugle à votre problème - le premier oiseau - car vous avez détourné votre attention de ce problème et vous ne le voyez donc pas. Votre attention (votre sang) est maintenant placée sur le deuxième oiseau (état subjectif), et vous en ressentez la réalité.
Sept fois, il vous est demandé d'asperger celui qui doit être purifié. Cela signifie que vous devez demeurer dans la nouvelle conception que vous avez de vous-même jusqu'à ce que vous entriez mentalement dans le septième jour (le sabbat) ; jusqu'à ce que l'esprit soit calmé ou fixé dans la croyance que vous exprimez ou possédez réellement ce que vous désirez être ou posséder. Lors de la septième aspersion, il vous est demandé de perdre l'oiseau vivant et de déclarer l'homme pur.

Lorsque vous vous êtes pleinement imprégné du fait que vous êtes ce que vous désirez être, vous vous êtes symboliquement aspergé sept fois ; vous êtes alors aussi libre que l'oiseau qui a été relâché.
Et comme l'oiseau en vol qui doit bientôt revenir sur terre, vos impressions subjectives ou vos revendications doivent bientôt s'incarner dans votre monde.

Cette histoire et toutes les autres histoires de la Bible sont des pièces psychologiques jouées dans la conscience de l'homme. Vous êtes le grand prêtre, vous êtes le lépreux, vous êtes les oiseaux. Votre conscience ou JE SUIS est le grand prêtre ; vous, l'homme qui a un problème, êtes le lépreux. Le problème, votre concept actuel de vous-même, est l'oiseau qui est tué ; la solution du problème, ce que vous désirez être, est l'oiseau vivant qui est libéré.
Vous rejouez ce grand drame en vous-même en détournant votre attention de votre problème et en la plaçant sur ce que vous désirez exprimer. Vous vous persuadez que vous êtes ce que vous désirez être jusqu'à ce que votre esprit se fige dans la conviction qu'il en est ainsi. Vivre dans cette attitude d'esprit fixe, vivre dans la conscience que vous êtes maintenant ce que vous souhaitiez être auparavant, c'est l'oiseau qui s'envole, libéré des limitations du passé et se dirigeant vers l'incarnation de votre désir.

CHAPITRE 7 : LE DÉSIR, LA PAROLE DE DIEU

"Il en est ainsi de ma parole qui sort de ma bouche ; elle ne me reviendra pas sans effet, mais elle accomplira ce que je veux, et elle réussira dans l'objet pour lequel je l'ai envoyée." (Esaïe 55:11)

Dieu vous parle par l'intermédiaire de vos désirs fondamentaux. Vos désirs fondamentaux sont des paroles de promesse ou des prophéties qui contiennent en elles-mêmes le plan et le pouvoir d'expression.

Par désir fondamental, on entend votre objectif réel. Les désirs secondaires portent sur la manière de les réaliser. Dieu, votre JE SUIS, s'adresse à vous, l'état de conscience conditionné, par l'intermédiaire de vos désirs fondamentaux. Les désirs secondaires ou les modes d'expression sont les secrets de votre JE SUIS, le Père omniscient.

Votre Père, JE SUIS, révèle le premier et le dernier - "Je suis le commencement et la fin" (Ap. 22:13), mais il ne révèle jamais le milieu ou le secret de ses voies ; c'est-à-dire que le premier est révélé en tant que parole, votre désir fondamental. La dernière est son accomplissement - la parole faite chair. Le second ou milieu (le plan de développement) n'est jamais révélé à l'homme mais reste à jamais le secret du Père.

"Car je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu'un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les fléaux qui sont écrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie". Apocalypses 22:18*

Les paroles de la prophétie dont il est question dans le livre de l'Apocalypse sont vos désirs fondamentaux qui ne doivent pas être conditionnés davantage. L'homme ne cesse d'ajouter et de retrancher des éléments à ces paroles. Ne sachant pas que le désir de base contient le plan et la puissance d'expression, l'homme compromet et complique toujours son désir.

Voici une illustration de ce que l'homme fait à la parole de la prophétie - ses désirs. L'homme désire se libérer de sa limitation ou de son problème. La première chose qu'il fait après avoir défini son objectif est de le conditionner à quelque chose d'autre. Il commence à spéculer sur la manière de l'acquérir.

Ne sachant pas que la chose désirée a une façon de s'exprimer qui lui est propre, il commence à planifier la façon dont il va l'obtenir, ajoutant ainsi à la parole de Dieu.

Si, par contre, il n'a pas de plan ou de conception quant à la réalisation de son désir, alors il compromet son désir en le modifiant. Il pense que s'il se contente de moins que son désir fondamental, il aura peut-être plus de chances de le réaliser. Ce faisant, il s'éloigne de la parole de Dieu. Les individus et les nations violent constamment la loi de leur désir fondamental en planifiant la réalisation de leurs ambitions ; ils ajoutent ainsi à la parole de la prophétie, ou ils font des compromis avec leurs idéaux, prenant ainsi de la distance par rapport à la parole de Dieu.

Le résultat inévitable est la mort et les fléaux, ou l'échec et la frustration, comme promis pour de telles violations.

Dieu ne parle à l'homme que par l'intermédiaire de ses désirs fondamentaux. Vos désirs sont déterminés par l'idée que vous vous faites de vous-même. En eux-mêmes, ils ne sont ni bons ni mauvais.

"Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus-Christ qu'il n'y a rien d'impur en soi, mais pour celui qui voit quelque chose d'impur, c'est impur.” (Romains 14:14)

Vos désirs sont le résultat naturel et automatique de votre conception actuelle de vous-même. Dieu, votre conscience inconditionnée, est impersonnel et ne respecte pas les personnes.

Votre conscience inconditionnée, Dieu, donne à votre conscience conditionnée, l'homme, par l'intermédiaire de vos désirs fondamentaux, ce dont votre état conditionné (votre conception actuelle de vous-même) croit avoir besoin. Tant que vous resterez dans votre état de conscience actuel, vous continuerez à désirer ce que vous désirez maintenant. Changez votre conception de vous-même et vous changerez automatiquement la nature de vos désirs.

Les désirs sont des états de conscience qui cherchent à être incarnés. Ils sont formés par la conscience de l'homme et peuvent facilement être exprimés par l'homme qui les a conçus. Les désirs sont exprimés lorsque l'homme qui les a conçus adopte l'attitude d'esprit qui serait la sienne si les états désirés étaient déjà exprimés.
Puisque les désirs, quelle que soit leur nature, peuvent être si facilement exprimés par des attitudes d'esprit fixes, un avertissement doit être donné à ceux qui n'ont pas encore réalisé l'unité de la vie et qui ne connaissent pas la vérité fondamentale selon laquelle la conscience est Dieu, la seule et unique réalité. Cet avertissement a été donné à l'homme dans la célèbre règle d'or : "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent" (Matthieu 7:12)

Vous pouvez désirer quelque chose pour vous-même ou pour quelqu'un d'autre. Si votre désir concerne quelqu'un d'autre, assurez-vous que la chose désirée est acceptable pour cet autre.

La raison de cet avertissement est que votre conscience est Dieu, le donateur de tous les cadeaux. Par conséquent, ce que vous ressentez et croyez être vrai pour un autre est un cadeau que vous lui avez fait. Le cadeau qui n'est pas accepté revient à celui qui l'a offert. Soyez donc certain que vous aimeriez posséder ce cadeau vous-même, car si vous fixez en vous une croyance comme étant vraie pour un autre et qu'il n'accepte pas cet état comme étant vrai pour lui-même, ce cadeau non accepté s'incarnera dans votre monde. Entendez et acceptez toujours comme vrai pour les autres ce que vous souhaiteriez pour vous-même. Ce faisant, vous construisez le paradis sur terre. La loi "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent" est basée sur cette loi.

N'acceptez comme vrai chez les autres que ce que vous accepteriez volontiers comme vrai chez vous, afin de créer constamment le paradis sur terre. Votre paradis est défini par l'état de conscience dans lequel vous vivez, qui est constitué de tout ce que vous acceptez comme vrai pour vous-même et pour les autres. Votre environnement immédiat est défini par votre propre conception de vous-même et de vos convictions à l'égard des autres qui n'ont pas été acceptées par eux.

Votre conception de l'autre qui n'est pas sa conception de lui-même est un cadeau qui vous est rendu. Les suggestions, comme la propagande, sont des boomerangs si elles ne sont pas acceptées par ceux à qui elles sont envoyées.

Votre monde est donc un cadeau que vous vous êtes fait à vous-même. La nature de ce cadeau est déterminée par la conception que vous avez de vous-même et par les cadeaux non acceptés que vous avez offerts aux autres. Ne vous y trompez pas : la loi ne respecte pas les personnes. Découvrez la loi de l'expression de soi et vivez-la ; alors vous serez libre. Avec cette compréhension de la loi, définissez votre désir ; sachez exactement ce que vous voulez ; assurez-vous que c'est désirable et acceptable.

L'homme sage et discipliné ne voit aucun obstacle à la réalisation de son désir ; il ne voit rien à détruire. Avec une attitude d'esprit fixe, il reconnaît que la chose désirée est déjà pleinement exprimée, car il sait qu'un état subjectif fixe a des façons et des moyens de s'exprimer que personne ne connaît.

"Avant qu'ils n'interrogent, j'ai répondu.” (Approx. Isaïe 65:24) “J'ai des voies que vous ne connaissez pas.” (Approx. Isaïe 42:16) "Mes voies ne sont plus à découvrir." (Romains 11:33).

L'homme indiscipliné, quant à lui, voit constamment l'opposition à la réalisation de son désir, et à cause de la frustration, il forme des désirs de destruction qu'il croit fermement devoir exprimer avant que son désir fondamental puisse être réalisé.

Lorsque l'homme découvrira cette loi de la conscience unique, il comprendra la grande sagesse de la règle d'or, il vivra selon cette règle et se prouvera que le royaume des cieux est sur terre. Vous comprendrez pourquoi vous devez "faire aux autres ce que vous voudriez qu'ils vous fassent". Vous saurez pourquoi vous devez vivre selon cette règle d'or, car vous découvrirez qu'il s'agit d'une question de bon sens, puisque la règle est basée sur la loi immuable de la vie et qu'elle ne fait pas de distinction entre les personnes. La conscience est la seule et unique réalité. Le monde et tout ce qu'il contient sont des états de conscience objectivés. Votre monde est défini par votre conception de vous-même PLUS VOS CONCEPTIONS DES AUTRES qui ne sont pas leurs conceptions d'eux-mêmes.

L'histoire de la Pâque a pour but de vous aider à tourner le dos aux limitations du présent et à passer à un état meilleur et plus libre. La suggestion de "suivre l'homme à la cruche d'eau" (Marc 14:13; Luc 22:10) a été donnée aux disciples pour les guider vers le dernier repas ou la fête de la Pâque.

L'homme à la cruche d'eau est le onzième disciple, Simon de Canaan, la qualité d'esprit disciplinée qui n'entend que des paroles dignes, nobles et aimables. L'esprit qui est discipliné pour n'entendre que le bien se nourrit de bons états et incarne ainsi le bien sur terre.
Si vous voulez vous aussi assister au dernier repas - la grande fête de la Pâque - suivez cet homme. Adoptez cette attitude d'esprit symbolisée par "l'homme à la cruche d'eau" et vous vivrez dans un monde qui est vraiment le paradis sur terre. La fête de la Pâque est le secret du changement de conscience.

Vous détournez votre attention de votre conception actuelle de vous-même et assumez la conscience d'être ce que vous voulez être, passant ainsi d'un état à un autre. Cet exploit est accompli avec l'aide des douze disciples, qui sont les douze qualités disciplinées de l'esprit.

CHAPITRE 8 : LA FOI

"Jésus leur dit : C'est à cause de votre incrédulité ; car je vous le dis en vérité, si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous direz à cette montagne : retire-toi d'ici à l'autre endroit ; et elle se retirera ; et rien ne vous sera impossible." (Matthieu 17:20)

Cette foi d'un grain de moutarde s'est avérée être une pierre d'achoppement pour l'homme. On lui a appris à croire qu'un grain de moutarde signifie un petit degré de foi. Il se demande donc naturellement pourquoi lui, un homme mûr, devrait manquer de cette mesure insignifiante de foi alors qu'une si petite quantité assure le succès.
"La foi, lui dit-on, est la substance des choses qu'on espère, l'évidence des choses qu'on ne voit pas.” Et encore : "C'est par la foi que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que les choses visibles n'ont pas été faites de celles qui paraissent." (Hébreux 11:1-3)

Les choses invisibles ont été rendues visibles. La graine de moutarde n'est pas la mesure d'une petite quantité de foi. Au contraire, c'est l'absolu de la foi. Une graine de moutarde est consciente d'être un graine de moutarde et uniquement une grain de moutarde. Elle n'a conscience d'aucune autre graine dans le monde. Elle est scellée dans la conviction qu'elle est une graine de moutarde de la même manière que le spermatozoïde scellé dans l'utérus est conscient d'être l'homme et seulement l'homme.
Un grain de moutarde est vraiment la mesure de foi nécessaire pour accomplir tous vos objectifs ; mais comme le grain de moutarde, vous devez vous perdre dans la conscience de n'être que la chose désirée. Vous demeurez dans cet état scellé jusqu'à ce qu'il éclate et révèle votre revendication consciente. La foi est le sentiment ou la vie dans la conscience d'être la chose désirée ; la foi est le secret de la création, le VAU dans le nom divin JOD HE VAU HE ; la foi est le Cham dans la famille de Noé ; la foi est le sentiment par lequel Isaac a béni et concrétisé son fils Jacob. Par la foi, Dieu (votre conscience) appelle les choses qui ne sont pas vues comme si elles étaient et les rend visibles.
C'est la foi qui vous permet de devenir conscient d'être la chose désirée ; c'est encore la foi qui vous enferme dans cet état de conscience jusqu'à ce que votre revendication invisible mûrisse et s'exprime, qu’elle soit rendue visible. La foi ou le sentiment est le secret de cette appropriation. Par le sentiment, la conscience qui désire s'unit à la chose désirée.

Comment vous sentiriez-vous si vous étiez ce que vous désirez être ? Portez cet état d'esprit, ce sentiment qui serait le vôtre si vous étiez déjà ce que vous désirez être ; et dans peu de temps, vous serez scellé dans la croyance que vous l'êtes. Alors, sans effort, cet état invisible s'objectivera, l'invisible sera rendu visible.
Si vous aviez la foi d'un grain de moutarde, vous vous scelleriez aujourd'hui, grâce à la substance magique du sentiment, dans la conscience d'être ce que vous désirez être. Vous resteriez dans cette immobilité mentale ou cette statique tombale, confiant que vous n'avez besoin de personne pour rouler la pierre, car toutes les montagnes, toutes les pierres et tous les habitants de la terre ne sont rien à vos yeux. Ce que vous reconnaissez maintenant comme étant vrai de vous-même (cet état de conscience actuel) agira selon sa nature parmi tous les habitants de la terre, et personne ne peut lui barrer la route ou lui dire : "Que fais-tu ? Personne ne peut empêcher cet état conscient dans lequel vous êtes scellé de s'incarner, ni remettre en question son droit d'être.
Cet état conscient, lorsqu'il est correctement scellé par la foi, est une parole de Dieu, JE SUIS, car l'homme ainsi placé dit : "JE SUIS tel et tel...", et la parole de Dieu (mon état conscient fixé) est esprit et ne peut me revenir vide, mais doit accomplir ce pour quoi elle est envoyée.

La parole de Dieu (votre état conscient) doit s'incarner elle-même pour que vous puissiez savoir :

"JE SUIS le Seigneur... Il n'y a pas d'autre Dieu que moi" Esaïe 45:5

"La parole s'est faite chair et a habité parmi nous" (Jean 1:14)

et "Il a envoyé sa parole et l'a guéri" (Psaumes 107:20)

Vous aussi, vous pouvez envoyer votre parole, la parole de Dieu, et guérir un ami. Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez entendre de la part d'un ami ? Définissez cette chose que vous savez qu'il aimerait être ou posséder. Maintenant que votre désir est correctement défini, vous avez une parole de Dieu. Pour envoyer cette parole sur son chemin, pour la faire naître, il vous suffit de faire ceci.

Asseyez-vous tranquillement là où vous êtes et adoptez l'attitude mentale d'écoute ; rappelez-vous la voix de votre ami ; avec cette voix familière établie dans votre conscience, imaginez que vous entendez réellement sa voix et qu'il vous dit qu'il est ou qu'il a ce que vous vouliez qu'il soit ou qu'il ait.
Imprimez dans votre conscience le fait que vous l'avez réellement entendu et qu'il vous a dit ce que vous vouliez entendre ; ressentez le frisson d'avoir entendu. Puis laissez tomber complètement. C'est le secret du mystique pour faire passer les mots à l'expression - pour faire en sorte que la parole prenne chair. Vous formez en vous la Parole, la chose que vous voulez entendre ; puis vous écoutez et vous vous le dites à vous-même. "Parle, Seigneur, car ton serviteur entend.” (1 Samuel 3:9) Votre conscience est le Seigneur qui parle à travers la voix familière d'un ami et qui imprime en vous ce que vous désirez entendre. Cette imprégnation de soi, l'état qui s'imprime en soi, la parole, a des moyens d'expression que personne ne connaît.
Si vous réussissez à faire cette impression, vous ne vous laisserez pas impressionner par les apparences, car cette impression est scellée comme une graine de moutarde et, en temps voulu, elle atteindra sa pleine expression.

CHAPITRE 9 : L'ANNONCIATION

L'utilisation de la voix d'un ami pour s'imprégner d'un état désirable est magnifiquement racontée dans l'histoire de l'Immaculée Conception.

Il est rapporté que Dieu a envoyé un ange à Marie pour lui annoncer la naissance de son fils. L'ange lui dit : "Tu concevras dans ton sein, et tu enfanteras un fils. Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra de toi sera appelé fils de Dieu. Car rien n'est impossible à Dieu.(Luc 1:30-37)C'est l'histoire que l'on raconte depuis des siècles dans le monde entier, mais on n'a pas dit à l'homme qu'elle était écrite à son sujet et il n'a donc pas reçu le bénéfice qu'elle était censée lui apporter. L'histoire révèle la méthode par laquelle l'idée ou la parole a été concrétisée. Dieu, nous dit-on, a fait germer ou engendré une idée, un fils, sans l'aide d'un autre. Il a ensuite placé son idée germinale dans le ventre de Marie avec l'aide d'un ange qui lui en a fait l'annonce et l'a fécondée avec l'idée.

Il n'existe pas de méthode plus simple de fécondation de la conscience que celle décrite dans l'histoire de l'Immaculée Conception.

Les quatre personnages de ce drame de la création sont le Père, le Fils, Marie et l'Ange. Le Père symbolise votre conscience ; le fils symbolise votre désir ; Marie symbolise votre attitude réceptive ; et l'Ange symbolise la méthode utilisée pour réaliser la fécondation. Le drame se déroule ainsi. Le Père engendre un fils sans l'aide d'un autre. Vous définissez votre objectif - vous clarifiez votre désir sans l'aide ou la suggestion d'un autre.

Le Père choisit alors l'ange le mieux qualifié pour porter ce message ou cette possibilité germinale à Marie. Vous choisissez la personne qui, dans votre monde, serait sincèrement ravie d'assister à la réalisation de votre désir.
Marie apprend alors par l'ange qu'elle a déjà conçu un fils sans l'aide de l'homme. Vous adoptez une attitude réceptive, une attitude d'écoute, et vous imaginez que vous entendez la voix de celui que vous avez choisi pour vous dire ce que vous désirez savoir. Imaginez que vous l'entendez vous dire que vous êtes et avez ce que vous désirez être et avoir. Vous restez dans cet état de réceptivité jusqu'à ce que vous ressentiez le frisson d'avoir entendu la bonne et merveilleuse nouvelle. Puis, comme Marie de l'histoire, vous vaquez à vos occupations en secret, sans parler à personne de cette merveilleuse et immaculée imprégnation de soi, confiant qu'en temps voulu vous exprimerez cette impression.
Le Père génère la semence ou la possibilité germinale d'un fils, mais dans le cadre d'une imprégnation eugénique ; il ne transmet pas les spermatozoïdes de lui-même à l'utérus. Il le fait porter par un autre moyen. La conscience qui désire est le père qui génère la semence ou l'idée. Un désir clarifié est la semence parfaitement formée ou le fils unique. Cette graine est ensuite transportée du Père (conscience désirante) à la Mère (conscience d'être et d'avoir l'état désiré). Ce changement de conscience est accompli par l'ange ou la voix imaginaire d'un ami qui vous dit que vous avez déjà atteint votre objectif. L'utilisation de la voix d'un ange ou d'un ami pour faire une impression consciente est le moyen le plus court, le plus sûr et le plus fiable pour s'auto-imprégner.
Une fois votre désir bien défini, vous adoptez une attitude d'écoute. Imaginez que vous entendez la voix d'un ami ; faites-lui alors dire (imaginez qu'il vous dit) combien vous avez de la chance et du bonheur d'avoir pleinement réalisé votre désir. Dans cette attitude réceptive de l'esprit, vous recevez le message d'un ange ; vous avez l'impression d'être et d'avoir ce que vous désirez être et avoir. Le frisson émotionnel d'avoir entendu ce que vous désirez entendre est le moment de la conception. C'est le moment où vous vous imprégnez de vous-même, le moment où vous sentez que vous êtes maintenant cela ou que vous avez ce que vous désiriez être ou posséder.
Lorsque vous sortirez de cette expérience subjective, vous saurez, comme Marie de l'histoire, par votre changement d'attitude d'esprit, que vous avez conçu un fils ; que vous avez fixé un état subjectif défini et que, dans peu de temps, vous exprimerez ou objectiverez cet état.

Ce livre a été écrit pour vous montrer comment atteindre vos objectifs. Appliquez le principe exprimé ici et tous les habitants de la terre ne pourront pas vous empêcher de réaliser vos désirs.

Fin.